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La Réunion et l’Europe

 

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La Réunion et l’Europe : région ultrapériphérique

La Réunion est une région ultra-périphérique de l’Europe au même titre que les Açores, les canaries, Madère et les trois autres Dom français (Martinique, Guadeloupe, Guyane). Le traité européen reconnaît à ces régions ultra-périphériques des spécificités dans le domaine notamment des politiques douanières et commerciales, de la politique fiscale, des zones franches, de l’agriculture et de la pêche, des conditions d’approvisionnement en matières premières et en biens de consommation de première nécessité, des aides d’Etat et des conditions d’accès aux fonds européens.

Une RUP bénéficie d’un statut communautaire particulier :
La déclaration annexée au Traité de Maastricht de 1992 a reconnu pour la première fois la notion de "région ultrapériphérique".
En 1997, l'article 299.2 du Traité d'Amsterdam établit une base juridique solide pour formuler et mettre en œuvre des politiques spécifiques adaptées aux handicaps liés à l'insularité et/ou l'éloignement de ces régions mais aussi à leurs atouts originaux.
Depuis le rapport de la Commission européenne de mars 2000 sur la mise en œuvre de l'article 299.2, diverses réformes ou adaptations du cadre réglementaire ont été introduites visant à établir un statut permanent pour les RUP organisé autour d'une stratégie de développement durable.
Par la suite, plusieurs Conseils européens (Göteborg en juin 2001 ; Séville en juin 2002) ont permis des avancées significatives dans la reconnaissance des spécificités de RUP et l'adoption de mesures concrètes qui visent à compenser les effets négatifs de l'ultrapériphéricité et à promouvoir la convergence économique et sociale de ces régions vers des standards communautaires.
Le traité établissant une Constitution pour l'Europe, signé par les chefs d'Etat et de Gouvernements réunis à Rome le 29 octobre 2004, maintient ce régime spécifique pour les RUP.

Ces régions sont caractérisées par :
l’intégration au sein d’un double espace géo-économique constitué, d’une part, d’une zone géographique de proximité (constituée généralement de pays tiers pauvres), et d’autre part d’un espace politique d’appartenance,
l’isolement relatif, du fait du très grand éloignement du continent européen, renforcé par l’insularité ou l’enclavement,
la dimension très réduite du marché intérieur local, liée à la taille de la population,
des conditions géographiques et climatiques limitant le développement endogène des secteurs primaires et secondaires (absence de matières premières, caractère archipélagique, zones de volcanisme actif,...),
la dépendance économique d’un petit nombre de produits ou même d’un seul produit.

Le poids démographique, économique et territorial des RUP est faible par rapport à celui de l’ensemble de l’Union européenne : elles représentent ainsi une population de 3,8 millions d’habitants, soit 1% de la population de l’Union européenne. Leur superficie correspond à 3% de la superficie de l’Union européenne (mais moins de 0,5% si l’on exclut la Guyane).

Sur le plan socio-économique, 6 des 7 régions ultrapériphériques figurent parmi les 10 régions les plus pauvres de l’Union : elles se caractérisent par un PIB qui atteint en moyenne 66 % du PIB communautaire. Les RUP sont intégrées à l’objectif convergence des fonds européens (régions en retard de développement). Par ailleurs, des programmes spécifiquement conçus pour ces régions - POSEIDOM pour les Départements d’outre-mer français (1989), POSEICAN pour les îles Canaries (1991) et POSEIMA pour les Açores et Madère (1991) constituent le fil conducteur de la politique à l’égard des RUP. Ils focalisent leurs efforts sur l'amélioration des infrastructures, la promotion des secteurs productifs générateurs d'emplois et sur le développement des ressources humaines. De nombreuses autres initiatives existent également, qui tiennent compte des handicaps (éloignement, insularité, compétitivité réduite) de ces régions.

Elles peuvent constituer des têtes de pont de l’Europe pour le développement des relations commerciales avec leurs voisins ainsi que des sites d’implantation privilégiés pour certaines activités de haute technologie (par exemple, l’Agence spatiale européenne en Guyane, l’Institut astrophysique des Canaries). En outre, grâce à ses régions ultrapériphériques, l’Union européenne dispose du premier territoire maritime mondial avec 25 millions de km² de zone économique, qui aura une importance cruciale au XXIe siècle en raison des nombreuses ressources et des potentialités qu’il recèle.





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